Architecture
À la fin des années 1950, l’architecture moderne s’exporte avec l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, figure de proue de l’architecture moderne qui, de Rio de Janeiro à New York, de Paris à Milan, de Berlin à Alger, a su assouvir le béton à ses desiderata et le modeler à l'envi. Brasilia en est l’illustration, un chef-d'œuvre sorti des terres de l’Amazonie selon un projet de Lucio Costa, le « Plano Piloto » qui a tracé la ville comme le fuselage d’un avion dont les deux ailes sont composées de « Supercuadras », ces quartiers résidentiels arborés. La vision du futur de Niemeyer se dévoile à travers la Cathédrale métropolitaine, une couronne en forme de couronne, le Congrès national, le Complexe culturel, le Palácio da Alvorada, le Palácio do Planalto, la Cour suprême, l’Université de Brasilia… Des chefs-d’œuvre iconiques de l’architecture brésilienne classés au patrimoine de de l’Humanité.
Artisanat
L’artisanat est très riche au Brésil et varie d’une région à l’autre. Il se présente ainsi sous différentes formes : articles en dentelle, linge de maison en lin brodé, hamacs, statuettes en argile, sculptures en bois, objets en cuir, articles en paille tressée, bouteilles de sables colorés, bijoux en pierres précieuses et semi-précieuses, peintures d’art naïf...
Institut Inhotim
Dans l’État de Minas Gerais, à 60 km de Belo Horizonte, dans la ville de Brumadinho, voici un fabuleux jardin botanique et tout simplement le plus grand musée d'art contemporain à ciel ouvert du monde ! On doit cette folie au bouillonnant Bernardo Paz, aidé de son ami le légendaire paysagiste brésilien Roberto Burle Marx. À la fin des années 1990, il ajoute des bâtiments afin d'exposer sa collection privée qui ne cesse de s'agrandir. En 2006, Inhotim ouvre ses portes au public. L'endroit devient peu à peu une référence à l'échelle mondiale.
Langue
La langue officielle du Brésil est le portugais, qui diffère du portugais européen, avec de nombreux mots et expressions empruntés aux langues africaines et autochtones.
Musique
Art de la capoeira, combinant danse et art martial basé sur des pratiques d’autodéfense conçues par des esclaves africains, rythmes de samba, bossa nova... danse et musique occupent une place de choix dans la vie quotidienne des Brésiliens.
Petit retour sur l’histoire de la samba : à la fin du XIXe siècle, les descendants des esclaves sont arrivés en masse à Rio de Janeiro pour travailler dans les docks du port, comme vendeurs de rue ou domestiques. Ils ont amené avec eux leurs percussions africaines, les pas de danse de Bahia et le traditionnel candomblé des cérémonies religieuses. La samba était née. Réprimée par la police, rejetée par la bonne société, elle s'est imposée pendant le Carnaval de Rio dans les années 1930, expression parfaite de l’exubérance d’un peuple métissé : une musique binaire aux lignes mélodiques syncopées, véhiculée par les percussions, la guitare et le cavaquinho, dont les chanteurs Donga, Pixinguinha, Heitor dos Prazeres et Ismael Silva ont posé les bases avant-guerre. Aujourd’hui, la samba est le rythme national, étendard des fêtes et carnavals, mère de la bossa nova et du batucada. L’âme du Brésil.
À ne pas manquer à Rio : apprendre des pas de samba à la Maracatu School ; assister à une démonstration des écoles de samba dans le Sambadrome et admirer les costumes spectaculaires lors des parades du Carnaval.
Religion
La religion tient une place très importante au Brésil, comme en témoigne la statue du Christ Rédempteur qui domine Rio, symbolique de tout le pays. Le plus grand pays catholique du monde dévoile également tout un univers mystique autour du candomblé, culte venu d’Afrique via les esclaves où la fête – et la transe – fait partie des rituels, pour faire se manifester les divinités parmi les vivants. Dans le Nordeste, ce culte est omniprésent.
Tradition du Nouvel An
Tous les 31 décembre, à Rio de Janeiro, la tradition veut que les Brésiliens se rassemblent sur la plage de Copacabana, vêtus de blanc, pour honorer Lemanjá, la déesse de la mer dans les cultes afro-brésiliens accompagnant les esclaves noirs arrachés de leur terre natale pendant leur voyage à travers l'Atlantique. Fleurs, bijoux et autres cadeaux sont offerts à la mer. On raconte que si les offrandes franchissent 7 vagues sans revenir, elles sont acceptées par la déesse qui exauce les souhaits du lanceur – qui n’aura pas manqué de sauter au-dessus de 7 vagues, pour chaque jour de la semaine, tout en faisant un vœu.