La passion du voyage
Péruvien amoureux de son pays, Alvaro Benavente est guide accompagnateur, collaborateur des Maisons du Voyage depuis 20 ans. Il connaît par cœur ses terres natales, dont il aime révéler l’âme et les secrets. Les pays voisins, la Bolivie et le Chili, n’ont pas non plus de secret pour lui. Passionné par la transmission des pépites dont regorge le Pérou, il met un point d’orgue à partager sa culture tant historique qu’ethnique, ses bonnes adresses, ses meilleures anecdotes, les plats typiques à déguster - toujours sur fond de culture et teinté d’humour. Portrait d’un passionné de voyage et de relations humaines en 5 questions.
1- En tant qu’accompagnateur de voyage, quelles sont vos missions ?
Alvaro Benavente : Le guide accompagnateur gère le bon déroulement du voyage. Il doit contrôler l’organisation : itinéraire, horaires, enregistrement dans les aéroports, hôtels, bagages, qualité de la restauration... Tout doit être agréable pour les voyageurs. Il doit toujours être attentif aux besoins et aux demandes des voyageurs et rendre le voyage enrichissant. La mission d’un bon guide accompagnateur est primordiale car il fait, souvent, la différence entre de simples vacances et un voyage inoubliable. J’imagine que je remplis cette mission parfaitement puisque Les Maisons du Voyage me confient leurs voyageurs depuis 20 ans.
2- Racontez-nous votre parcours...
Alvaro Benavente : J’ai étudié à l’École du tourisme pendant 5 ans, au Colegio de Licenciados en Turismo d’Arequipa. En parallèle, j’ai pris des cours de français à l’Alliance française. Cela fait 25 ans que je suis guide officiel, maintenant ; guidant des voyages dans toutes les régions du Pérou - en français et en espagnol. Je suis aussi accompagnateur free-lance au Pérou, en Bolivie et au Chili. À mes heures perdues, j’enseigne les techniques de guidage à l’École du tourisme. Un partage d’expérience pour transmettre le relai aux jeunes générations !
3- Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans votre métier ?
Alvaro Benavente : Partager ma passion pour mon pays avec les voyageurs : le travail de guide et d’accompagnateur est une question de passion. Un guide sert à révéler un pays. Il partage son regard pour faire découvrir une culture, une histoire que les visiteurs ne connaissent pas. Il dévoile la cuisine, les traditions, la vie courante des gens. Il est là pour faire connaître l’esprit des choses et révéler ce qui peut passer inaperçu. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est la nouveauté. Je suis toujours à la recherche d’un nouveau musée, d’un nouveau restaurant, d’un nouveau parcours pour la visite d’un quartier, qui pimentera à merveille la découverte de mes groupes. C’est un travail en perpétuelle quête d’innovations !
4- Un de vos lieux préférés ?
Alvaro Benavente : Difficile à dire. Il y a des belles choses partout ! Les endroits nous procurent des émotions différentes. C’est pour ça qu’on voyage... Si l’on parle des lieux incontournables, citons les lignes de Nazca en plein désert, uniques au monde. Il y a les paysages fascinants du canyon du Colca, avec ses cultures en terrasses que les Incas ont construites au fil des siècles, ou encore, la Vallée Sacrée, proche de Cuzco. Et bien sûr, le Machu Picchu. Même si ça peut paraître un peu « cliché », le site est toujours aussi émouvant, même après 25 ans de visites… Et pour dévoiler un secret bien gardé, je dirais que les archéologues travaillent en permanence sur des sites toujours en fouille. De belles surprises devraient bientôt être dévoilées, mais je n’en dis pas plus…5- Une anecdote de voyage ?
Alvaro Benavente : Un jour, un problème de transport ne nous a pas permis d’aller jusqu’à la Croix du Condor au Colca. Mon devoir : faire oublier ce problème ! Comment ? En trouvant un lieu intéressant où vivre une autre expérience - si possible unique... J’ai emmené le groupe dans un site archéologique non loin de Chivay et, pour singulariser la visite, je voulais que les personnes du groupe entrent dans les lieux comme dans un film, qu’ils remontent le temps et se mettent dans la peau de ces hommes et de ces femmes pré-incas quand ils vivaient là. J’ai scénarisé les rituels d’antan, les pensées des habitants... À la fin, les participants étaient si contents qu’ils ne regrettaient plus d’avoir manqué la Croix du Condor. On a passé 2 heures inoubliables.