Tourisme responsable : ce qu’en disent nos voyageurs

ou

Expériences de voyage à destination

Respecter les habitants et leurs habitudes, être en accord avec leur façon de vivre, suivre les chemins balisés... Si nous avons à cœur de sensibiliser nos voyageurs aux bonnes pratiques du tourisme responsable, ce sont nos clients qui sont notre meilleure vigie de la réalité quotidienne du voyage à destination. Dans l’enquête que nous leur adressons quelques jours après leur retour de voyage, nous intégrons depuis 2019 des questions relatives au tourisme responsable.
Voici les questions que nous leurs posons, les statistiques faites avec leurs réponses sur une période de 5 mois*, ainsi que quelques témoignages sur leur vision du tourisme responsable, leur expérience et leur constat à destination. Suivant les pays, la situation est bien sûr variable...

Notre guide nous a expliqué précisément qu'il ne fallait absolument ne rien prendre ni emporter, ne rien cueillir, ne pas s'approcher des zones dangereuses et des animaux... Pour l'instant, les sites ne semblent pas encore dégradés.

Marie-Laure G., de retour d’un voyage en Argentine en novembre 2019
1. La charte éthique du voyageur et le document précisant les bonnes pratiques du tourisme responsable vous ont-ils bien été communiqués avant votre voyage ?
2. Avez-vous été informé sur les pratiques et coutumes spécifiques à votre destination ?

Nos clients témoignent...

GUATEMALA
Marc L. (fév. 2020)
« Il nous a été rappelé de respecter les rites syncrétiques et les Mayas en général par un comportement discret. La visite d'ateliers associatifs était prévue dans notre programme. »

GUATEMALA
Jean-Pierre Z. (nov. 2019)
« La formation des guides locaux doit insister sur le respect des coutumes et traditions par les touristes. Par exemple, notre guide nous a recommandé de ne pas photographier les gens sans leur demander au préalable, ou à Chichicastenango, le jour du marché, de ne pas monter sur l'escalier de l'église Santo Tomas où des fidèles brûlent l'encens ; d'autres guide ne l'ont pas fait… ».

INDE
Marie-Claude S. (janv. 2020)
« L’Inde doit être préservée et nous devons aider le pays à reconstruire les monuments détruits par le tremblement de terre de 2015. Les rites doivent être maintenus. Ces populations ne doivent pas être à la merci de prédateurs. »

3. Avez-vous été incité à appliquer de bonnes pratiques en faveur du tourisme responsable ?

Nos clients témoignent...

KENYA
Xavier B. (fév. 2020)
« Ne pas sortir des pistes pour voir des animaux de plus près - contrairement à d'autres safaris, économiser le lavage de serviettes, boire de l'eau dans des bouteilles en verre qui sont remplies tous les jours sont quelques-unes des bonnes pratiques suivies. »

MADAGASCAR
Philippe G. (nov. 2019)
« Nous avons l'habitude de voyager, les habitudes sont prises. Ce que j'ai aimé, c'est de voir nos guides ramasser dans les parcs les papiers et autres mégots laissés par d'autres visiteurs. »

THAÏLANDE
Dominique E-G. (fév. 2020)
« Préférer visiter un sanctuaire d’éléphants plutôt que de faire une balade à dos d'éléphant est une véritable relation gagnant-gagnant. On découvre l'animal, on partage des moments avec lui. »

ÎLE MAURICE
Thibaut R. (jan. 2020)
« L'ensemble des personnes que nous avons croisé, dans les hôtels, en excursion, nous a donné des consignes pour respecter l'environnement. Exemple : éviter de mettre de la crème solaire avant de se baigner au niveau de la barrière de corail. »

INDE
Mireille T. (fév. 2020)
« Une gourde nous a été remise au départ du circuit, avec remplissage à volonté d'eau potable à boire ».

ÉTHIOPIE
Françoise F. (nov. 2019)
« Nous avons distribué le matériel scolaire acheté dans une école de campagne, et échangé avec les écoliers et les instituteurs ».

4. Selon vous, les sites sont-ils en voie de dégradation par défaut d'attention (tourisme intensif, entretien des lieux) ?

Nos clients témoignent...

ARGENTINE
Marie-Laure G. (nov. 2019)
« Nous avons constaté une extrême propreté sur tous les sites visités et vu de nos yeux du personnel s'occupant du nettoyage.

LAOS
Alain P. (nov. 2019)
« Certains touristes, pour faire des selfies ou des photos de groupe, n'hésitent pas à toucher, grimper... »

OMAN
François C. (déc. 2019)
« Nous avons ramassé, avec un autre touriste, de nombreuses bouteilles d'eau sur les dunes environnant notre camp. Quelle tristesse... Un peu partout, quelques petits tas de déchets sont amassés très discrètement derrière les sites visités. »

INDE
Carole B. (jan. 2020)
« À Madurai, une annexe du temple Menashki est complètement occupée par des commerçants alors que le site est exceptionnel. »

AUSTRALIE
Olivier M. (nov. 2020)
« La barrière de corail, à Cairns, est le poumon économique de la ville. Dans dix ans, si rien n’est fait, cette ville sera sinistrée… »

NOUVELLE-CALÉDONIE
Françoise S. (nov. 2019)
« Certaines plages de la côte Est sont souillées par la présence de déchets des activités humaines : plastiques, papiers … »

5. Avez-vous pu constater s'il existait une politique de tri des déchets ?

Nos clients témoignent...

AFRIQUE DU SUD
Sylvie D. (nov. 2019)
« L’entretien des lieux touristiques me semble correct, cependant il semble ne pas exister de collecte et de tri des déchets. Aux abords des villes ou villages, le long des routes et des townships, des déchets de toutes natures, beaucoup de plastiques, jonchent le sol. Des enfants jouent sur ces terrains pollués au risque de voir se développer des problèmes sanitaires. »

JORDANIE
Thierry B. (déc. 2019)
« Il faudrait éduquer la population locale, et monter des actions conjointes entre locaux et touristes pour nettoyer les lieux. »

6. Avez-vous été témoin d'une situation impliquant le travail des mineurs ?
7. D'une façon générale, avez-vous été témoin d'une situation attentatoire aux droits de l'Homme ?

8. Le respect de l'environnement vous a-t-il semblé effectif ?

Nos clients témoignent...

NAMIBIE
Eric L. (déc. 2019)
« La pratique du développement du tourisme en Namibie semble bien maîtrisée et respectueuse de l'environnement : énergie solaire, pas de déchets (ou très très peu) dans la nature, peu de gros véhicules (bus), pas de gros ensembles immobiliers (au moins là où nous sommes allés). »

OUGANDA
Béatrice C. (déc. 2019)
« Un effort important est fait par les acteurs du tourisme local pour préserver la nature et les animaux (gorilles, chimpanzés, rhinocéros). »

VIETNAM
Philippe G. (nov. 2019)
« Notre guide s'investit avec des associations pour inciter les villageois à ne plus jeter les plastiques ! »

 

9. De façon générale, quelle est votre impression s'agissant de la préservation de la destination ?

Nos clients témoignent...

ARGENTINE
MARIE-LAURE G. (déc. 2019)
« Respect de la flore en Patagonie, respect des sites à Quilmes et Tilcara. Il nous a semblé que tout était fait et organisé pour la préservation de la destination, surtout en Patagonie : protection (Perito Moreno), sécurisation (les geysers El Tatio), surveillance rapprochée (lagune Chaxa et Pukara de Quitor). »

CHINE
DIDIER F. (nov. 2019)
« Le tourisme de masse est surtout chinois. De nombreux agents d'entretien et gardes veillent à la préservation des lieux, mais l’on conserve le sentiment d'une grande liberté. »

CANADA
Noémie V. (jan. 2020)
« La forêt boréale dans laquelle nous étions était magnifique mais nous avons appris que celle-ci est malheureusement en déclin du fait des nombreuses déforestations pour le papier. Un programme de maintien des zones touristiques est prévu mais pas pour la sauvegarde, uniquement pour le tourisme et afin que les touristes n'observent pas de zones déboisées trop importantes. »

CAMBODGE
Marthe M. (fév. 2020)
« Globalement, sur les sites archéologiques, il n'y a pas de déchets. Les mesures de respect du lieu, sous cet angle, me paraissent fonctionner (avec des services de nettoyage réguliers). Certes, nous voulons découvrir la civilisation khmère du fait de son exceptionnalité. Mais il va falloir réguler les visites des sites les plus emblématiques. Cela ne dépend pas de l'agence, mais des autorités locales. »

INDE
Carole B. (jan. 2020)
« La modernisation est sans contrôle : scooters garés n'importe où, roulant dans tous les sens... Les détritus remplissent les rivières. Sur les canaux du Kerala, trop de house-boats : cela rompt le charme et on ne voit pas du tout les poissons dans l'eau, qui je pense, est remplie de mazout. »

Pierre A. (fév. 2020)
« Le principal problème reste la pollution due aux transports, aux pratiques de brulis des ordures et à l'industrie (briqueteries par exemple). Outre l'impact sur la santé, elle contribue à la dégradation des monuments et en particulier de ceux construits en calcaire. Ceux en grès résistent mieux aux vapeurs acides. Le bilan carbone d'un tel voyage n'est évidemment pas en notre faveur mais il faut noter que la majorité des touristes est indienne. »

NOUVELLE-CALÉDONIE
Françoise S. (nov. 2019)
« L’impression est variable selon les endroits ; certains sont parfaitement sains (la majorité des plages de l'île de Lifou, par exemple), d'autres souffrent indéniablement de la pression touristique, comme la « piscine naturelle » de l'île des Pins.

OMAN
Christian R. (jan. 2020)
« La destination fait encore l'objet d'un tourisme sélectif qui la protège. Il est peu probable que l'horrible tourisme de masse qui saccage certaines destinations se développe à Oman.

JORDANIE
Thierry B. (déc. 2019)
« Le nombre de touristes à Petra est conséquent et à terme il faudrait peut-être mettre en place un numérus clausus. Le nombre croissant de camps dans le Wadi Rum va quelque peu gâcher cette destination. »

 

10. Avez-vous des suggestions afin d'améliorer la pratique d'un tourisme responsable ?

Nos clients témoignent...

POLYNÉSIE FRANCAISE
Anaïs P. (nov. 2019)
« Il faudrait, à l'image de Huahine, restreindre la construction de gros complexes et répondre à des normes environnementales qui permettent de conserver la diversité des fonds sous-marins. »

OMAN
François C. (déc. 2019)
« Remettre des gourdes à chaque vacancier pour éviter les bouteilles d'eau (...). Pour le pique-nique, tous les emballages sont en plastique ! Privilégiez les emballages en carton ! »

INDE
Pierre A. (fév. 2020)
« Le fait que l'eau du robinet ne soit pas potable induit une consommation très importante de bouteilles plastiques par les touristes. La possibilité de s'approvisionner dans le bus est une bonne chose mais il faudrait que les hôtels progressent dans ce domaine. Enfin, la formule des buffets induit à mon avis un important gâchis de nourriture. »

*L’enquête est réalisée sur la base de notre outil actif depuis novembre 2019, sur la base de 546 clients ayant répondu aux questions relatives au tourisme responsable de ladite enquête.